Qu'est-ce vous lisez ?
+10
El Lorenzo
olive
manu
Laurent
Mélaine
christel
RV
Christophe
marion
Emeric
14 participants
Page 3 sur 6
Page 3 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Ouaiiiiiiiiis des peits nouveaux sur le forum. Bienvenus Olive et El Lorenzo...mais qui donc peut se cacher derrière ces pseudonymes opaques ? Sinon moi c'est toujours Le nom de le rose, il est long ce livre...
Mélaine- Nombre de messages : 128
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 11/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Qu'est ce que la science, Alan F. Chalmer... alors qui c'est qui à une définition ???
manu- Admin
- Nombre de messages : 139
Localisation : Carpentras
Date d'inscription : 07/02/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
une nouvelle religion ? Qu'est-ce que tu en penses Olive, mmh ?
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
t'as un sacré rythme Emeric, moi, je m'envase dans "au bord de l'eau" et "la morale esthétique".
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
lecteur picoreur, je suis sur
le dictionnaire amoureux du rugby par Daniel Herrero (Plon) pour mon pile viril, et
lettres à un jeune poete et autres lettres de Rilke (Garnier Flammarion) pour ma face docile
le dictionnaire amoureux du rugby par Daniel Herrero (Plon) pour mon pile viril, et
lettres à un jeune poete et autres lettres de Rilke (Garnier Flammarion) pour ma face docile
El Lorenzo- Nombre de messages : 404
Age : 54
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 17/10/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Oui, oui je me souviens avoir lu ces conseils à un jeune poète. Houellebeq à fait de même avec Rester Vivant. Il y a des passerelle entre les deux.
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
The book of tea (apres lecture du message d olive et decouverte du bouquin sur gutenberg)
Laurent- Admin
- Nombre de messages : 180
Localisation : Taipei/Toulouse
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
en ce moment, je lis "la fatigue d'être soi" de Ehrenberg. Petit bouquin sympa... hyper d'actualité, à contre courant de toute la vulgate psychologique et psychanalytique qui nous envahit sans cesse tous les jours.. dans les médias, les bouquins, les conversations, etc. L'auteur jette un petit coup de gueule fort sympathique contre ceux qui nous imposeraient, au nom de je ne sais quelle légitimité, d'être "authentique", d'être "soi-même", d'"extérioriser" ses sentiments, de "maîtriser ses sentiments", etc... tout ce discours psychologique d'intello à deux balles... je vous le conseille..
A plus..
Gwen
A plus..
Gwen
gwen- Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 26/10/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
"lettres non postées" de Léo Ferré. C'est vraiment un bon livre pour 7 heures de train quand on est très fatigué.
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
je vais faire peur à tout le monde: actuellement sur ma table de chevet, le livre "Récapitulatif des actes pris au Conseil d'Administration du 04 décembre 2006" a remplacé les bouquins du jeu de rôle Te Deum pour un massacre, dont je vous reparlerais un autre jour.
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Vivre sans état ? essaie sur le pouvoir politique et l'innovation sociale, Jen William Lapierre. Ca déchire sa race con ! Magnifique première partie sur les exemples d'organisations sociales animales. Ca se lis comme tu regarde un documentaire avec quelques belle prise de têtes quand même...
manu- Admin
- Nombre de messages : 139
Localisation : Carpentras
Date d'inscription : 07/02/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Le dalhia noir, James Ellroy...et après j'irai voir le film
Mélaine- Nombre de messages : 128
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 11/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Le lievre de Vatanen, Arto Paasilinna
Laurent- Admin
- Nombre de messages : 180
Localisation : Taipei/Toulouse
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
altyn tolobas de Boris Akounine
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
A propos du Lièvre de Vatanen, vous saviez qu'un film devait sortir?
http://lelievredevatanen.blogs.allocine.fr/
je vous donne même l'adresse du blog virtuel: pas un seul commentaire ;-).
http://lelievredevatanen.blogs.allocine.fr/
je vous donne même l'adresse du blog virtuel: pas un seul commentaire ;-).
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Merci Syndicaliste, maintenant que j'ai vu que c'est Christophe Lambert qui incarne le héros du Lièvre de vatanen, je vais juste essayer de l'oublier au plus vite pour continuer à garder intacte les images que je m'étais construite en lisant ce très bon livre.
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
AAAAAARG, Christophe Lambert, NOOOOOOOOOON !!!
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
"Il n'est pas incontestablement démontré que nous ayons besoin de filles ; il est hors de doute que nous ne pouvons nous passer des femmes mariées. Ce sont elles qui, par la faute de leur éducation, ne pouvant se rendre utiles dans un ménage et ne sachant que faire de leurs dix doigts en dehors du tissage ou de la filature, assiègent les portes de nos usines."
Jules Simon, 1865, L'Ecole, cité dans "Allez les filles !" de Christian Baudelot et Roger Establet - POINTS.
Jules Simon, 1865, L'Ecole, cité dans "Allez les filles !" de Christian Baudelot et Roger Establet - POINTS.
Caroline- Nombre de messages : 75
Date d'inscription : 09/10/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Sympathique citation...
Je viens de finir la Mort des bois de Brigitte Aubert, aglaglagla, ça fait peur. Je ne l'avais pas lu ou alors, j'ai vraiment la mémoire qui flanche, (merci pour le cadeau).
Je réentame Ringolevio mais j'avoue que j'ai un peu de mal, surtout avec "les tontons flingueurs" en fond sonore...
Je viens de finir la Mort des bois de Brigitte Aubert, aglaglagla, ça fait peur. Je ne l'avais pas lu ou alors, j'ai vraiment la mémoire qui flanche, (merci pour le cadeau).
Je réentame Ringolevio mais j'avoue que j'ai un peu de mal, surtout avec "les tontons flingueurs" en fond sonore...
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Pour ceux qui ne s'intéressent que moyennement à l'histoire des années 60-70,
je vais essayer de faire un pitch:
Ringolevio est l'autobiographie romancée de Kenny Wisdom (alias Emmet Grogan), le ringolevio est juste le jeu de baston des gamins de son quartier natal. le bouquin détaille comment Emmet va se révolter contre le système américain et va essayer de tracer une voie alternative (celle du mouvement digger) à celle des hippies. Le récit est trash, notamment sur la consommation des drogues, mais le fond et les prises de position de Grogan excellentes. Pour plus de renseignements, fremion a écrit un résumé de l'histoire des Diggers.
http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/66_68digger.htm
je vais essayer de faire un pitch:
Ringolevio est l'autobiographie romancée de Kenny Wisdom (alias Emmet Grogan), le ringolevio est juste le jeu de baston des gamins de son quartier natal. le bouquin détaille comment Emmet va se révolter contre le système américain et va essayer de tracer une voie alternative (celle du mouvement digger) à celle des hippies. Le récit est trash, notamment sur la consommation des drogues, mais le fond et les prises de position de Grogan excellentes. Pour plus de renseignements, fremion a écrit un résumé de l'histoire des Diggers.
http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/66_68digger.htm
Re: Qu'est-ce vous lisez ?
Sinon j'ai lu hier soir le bouquin de Jean Daniel (le patron historique de Nouvel Observateur) sur Albert Camus.
C'est décevant, en un bouquin entier,
le seul point intéressant concerne Camus et l'Algérie.
Sur ses positions idéologiques, Daniel expose l'opposition camusienne aux gangs staliniens et à la bourgeoisie, mais globalement l'auteur de l'Homme Révolté apparaît comme un écrivain-philosophie isolé (à l'exception de ses liens avec Germaine Tilion).
bref, encore un bouquin participant au révisionnisme sur camus, alors que quelques pages d'Actuelles ou l'Homme révolté suffisent largement tant sur le SR:
Quant à savoir si une telle attitude (la défense de l'individu dans la révolution) trouve son expression politique dans le monde contemporain, il est facile d'évoquer, et ceci à titre d'exemple, ce qu'on appelle traditionnellement le syndicalisme révolutionnaire.
Ce syndicalisme même n'est-il pas inefficace ?
la réponse est simple : c'est lui qui, en un siècle, a prodigieusement amélioré la condition ouvrière depuis la journée de seize heures jusqu'à la semaine de quarante heures.
L'empire idéologique, lui a fait revenir le socialisme en arrière et détruit la plupart des conquêtes du syndicalisme. C'est que le syndicalisme partait de la base concrète, la profession qui est à l'ordre économique ce que la commune est l'ordre politique, la cellule vivante sur la quelle l'organisme s'édifie tandis que la révolution césarienne part de la doctrine et y fait rentrer de force le réel.
Le syndicalisme comme la commune est la négation au profit du réel du centralisme bureaucratique et abstrait. La révolution du XXè siècle au contraire prétend s'appuyer sur l'économie ; mais elle est d'abord une politique et une idéologie. Elle ne peut, par fonction, éviter la terreur et la violence faite au réel. Malgré ses prétentions, elle part de l'absolu pour modeler la réalité.
La révolte inversement s'appuie sur le réel pour s'acheminer dans un combat perpétuel vers la vérité. La première tente de s'accomplir de haut en bas, la seconde de bas en haut.
Loin d'être un romantisme, la révolte au contraire prend le parti du vrai réalisme. Si elle veut une révolution, elle la veut en faveur de la vie, non contre elle. C'est pourquoi elle s'appuie d'abord sur les réalités les plus concrètes, la profession, le village, où transparaissent l'Etre, le coeur vivant des chose et des hommes. La politique pour elle doit se soumettre à ces vérités.
Pour finir, lorsqu'elle fait avancer l'histoire et soulage la douleur des hommes, elle le fait sans terreur, sinon sans violence et dans les conditions politiques les plus différentes.
Mais cet exemple va plus loin qu'il ne paraît. Le jour précisément où la révolution césarienne a triomphé de l'esprit syndicaliste et libertaire, la pensée révolutionnaire a perdu en elle-même un contrepoids dont elle ne peut, sans déchoir, se priver.
Que sur l'Algérie:
Puisque je m'adresse à des syndicalistes, j'ai une question à leur poser et à me poser. Allons-nous laisser assassiner les meilleurs militants syndicalistes algériens par une organisation qui semble vouloir conquérir, au moyen de l'assassinat, la direction totalitaire du mouvement algérien ? Les cadres algériens, dont l'Algérie de demain, quelle qu'elle soit, ne pourra se passer, sont rarissimes (et nous avons nos responsabilités dans cet états des choses). Mais parmi eux, au premier plan, sont les militants syndicalistes. On les tue les uns après les autres, et à chaque militant qui tombe, l'avenir algérien s'enfonce un peu plus dans la nuit. Il faut dire au moins et le plus haut possible pour empêcher que l'anticolonialisme devienne la bonne conscience qui justifie tout et d'abord les tueurs.
Albert Camus - Octobre 1957
C'est décevant, en un bouquin entier,
le seul point intéressant concerne Camus et l'Algérie.
Sur ses positions idéologiques, Daniel expose l'opposition camusienne aux gangs staliniens et à la bourgeoisie, mais globalement l'auteur de l'Homme Révolté apparaît comme un écrivain-philosophie isolé (à l'exception de ses liens avec Germaine Tilion).
bref, encore un bouquin participant au révisionnisme sur camus, alors que quelques pages d'Actuelles ou l'Homme révolté suffisent largement tant sur le SR:
Quant à savoir si une telle attitude (la défense de l'individu dans la révolution) trouve son expression politique dans le monde contemporain, il est facile d'évoquer, et ceci à titre d'exemple, ce qu'on appelle traditionnellement le syndicalisme révolutionnaire.
Ce syndicalisme même n'est-il pas inefficace ?
la réponse est simple : c'est lui qui, en un siècle, a prodigieusement amélioré la condition ouvrière depuis la journée de seize heures jusqu'à la semaine de quarante heures.
L'empire idéologique, lui a fait revenir le socialisme en arrière et détruit la plupart des conquêtes du syndicalisme. C'est que le syndicalisme partait de la base concrète, la profession qui est à l'ordre économique ce que la commune est l'ordre politique, la cellule vivante sur la quelle l'organisme s'édifie tandis que la révolution césarienne part de la doctrine et y fait rentrer de force le réel.
Le syndicalisme comme la commune est la négation au profit du réel du centralisme bureaucratique et abstrait. La révolution du XXè siècle au contraire prétend s'appuyer sur l'économie ; mais elle est d'abord une politique et une idéologie. Elle ne peut, par fonction, éviter la terreur et la violence faite au réel. Malgré ses prétentions, elle part de l'absolu pour modeler la réalité.
La révolte inversement s'appuie sur le réel pour s'acheminer dans un combat perpétuel vers la vérité. La première tente de s'accomplir de haut en bas, la seconde de bas en haut.
Loin d'être un romantisme, la révolte au contraire prend le parti du vrai réalisme. Si elle veut une révolution, elle la veut en faveur de la vie, non contre elle. C'est pourquoi elle s'appuie d'abord sur les réalités les plus concrètes, la profession, le village, où transparaissent l'Etre, le coeur vivant des chose et des hommes. La politique pour elle doit se soumettre à ces vérités.
Pour finir, lorsqu'elle fait avancer l'histoire et soulage la douleur des hommes, elle le fait sans terreur, sinon sans violence et dans les conditions politiques les plus différentes.
Mais cet exemple va plus loin qu'il ne paraît. Le jour précisément où la révolution césarienne a triomphé de l'esprit syndicaliste et libertaire, la pensée révolutionnaire a perdu en elle-même un contrepoids dont elle ne peut, sans déchoir, se priver.
Que sur l'Algérie:
Puisque je m'adresse à des syndicalistes, j'ai une question à leur poser et à me poser. Allons-nous laisser assassiner les meilleurs militants syndicalistes algériens par une organisation qui semble vouloir conquérir, au moyen de l'assassinat, la direction totalitaire du mouvement algérien ? Les cadres algériens, dont l'Algérie de demain, quelle qu'elle soit, ne pourra se passer, sont rarissimes (et nous avons nos responsabilités dans cet états des choses). Mais parmi eux, au premier plan, sont les militants syndicalistes. On les tue les uns après les autres, et à chaque militant qui tombe, l'avenir algérien s'enfonce un peu plus dans la nuit. Il faut dire au moins et le plus haut possible pour empêcher que l'anticolonialisme devienne la bonne conscience qui justifie tout et d'abord les tueurs.
Albert Camus - Octobre 1957
Page 3 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Et vous que pensez-vous de Houellebecq ?
» Si Tchernobyl vous a fait rire!
» rendez-vous pour les toulousains
» Si Tchernobyl vous a fait rire!
» rendez-vous pour les toulousains
Page 3 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum