Révisionnisme d'extrème gauche ?
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Révisionnisme d'extrème gauche ?
Faurisson publie à la Vieille Taupe Mémoire en défense contre ceux qui m'accusent de falsifier l'histoire; La question des chambres à gaz, avec une préface de Noam Chomsky.
Il revient sur la disqualification des "témoignages" des nazis (Höss, Kramer et Gerstein) et des survivants.
Déclaration sur Europe 1 : "Les prétendues "chambres à gaz" hitlériennes et le prétendu "génocide" des Juifs forment un seul et même mensonge historique, qui a permis une gigantesque escroquerie politico-financière dont les principaux bénéficiaires sont l'Etat d'Israël et le sionisme international, et dont les principales victimes sont le peuple allemand - mais non pas ses dirigeants - et le peuple palestinien tout entier".
Quelqu'un a-t-il des informaions sur la chose ?
En ce moment je fais des recherches sur le révisionnisme dans les mouvances d'extrème gauche. Je pioches des choses étonnantes et affligeantes.
Il revient sur la disqualification des "témoignages" des nazis (Höss, Kramer et Gerstein) et des survivants.
Déclaration sur Europe 1 : "Les prétendues "chambres à gaz" hitlériennes et le prétendu "génocide" des Juifs forment un seul et même mensonge historique, qui a permis une gigantesque escroquerie politico-financière dont les principaux bénéficiaires sont l'Etat d'Israël et le sionisme international, et dont les principales victimes sont le peuple allemand - mais non pas ses dirigeants - et le peuple palestinien tout entier".
Quelqu'un a-t-il des informaions sur la chose ?
En ce moment je fais des recherches sur le révisionnisme dans les mouvances d'extrème gauche. Je pioches des choses étonnantes et affligeantes.
Re: Révisionnisme d'extrème gauche ?
Un Extrait d'article du Monde Diplomatique du mois d'Avril 2001 :
Il faut à présent aborder l’« affaire Faurisson », qui alimente les attaques françaises les plus virulentes contre Chomsky. Professeur de littérature à l’université de Lyon, Robert Faurisson fut suspendu de ses fonctions à la fin des années 1970 et poursuivi parce qu’il avait, entre autres, nié l’existence des chambres à gaz pendant la seconde guerre mondiale. Une pétition pour défendre sa liberté d’expression fut signée par plus de cinq cents personnes, dont Chomsky. Pour répondre aux réactions violentes que suscita son geste, Chomsky rédigea alors un petit texte dans lequel il expliquait que reconnaître à une personne le droit d’exprimer ses opinions ne revenait nullement à les partager. Elémentaire aux Etats-Unis, cette distinction parut difficilement compréhensible en France.
Mais Chomsky commit une erreur, la seule dans cette affaire. Il donna son texte à un ami d’alors, Serge Thion, en lui permettant de l’utiliser à sa guise. Or Thion le fit paraître, comme « avis », au début du mémoire publié pour défendre Faurisson. Chomsky n’a cessé de rappeler qu’il n’avait jamais eu l’intention de voir publier son texte à cet endroit et qu’il chercha, mais trop tard, à l’empêcher (5).
Condamner Chomsky dans cette affaire impose, au minimum, de dire ce que l’on réprouve exactement : une erreur tactique ou le principe même de la défense inconditionnelle de la liberté d’expression ? Dans le second cas, il faut alors indiquer que la France ne possède pas, en matière d’expression d’opinions, la tradition libertaire des Etats-Unis. Là-bas, la position de Chomsky ne choque presque personne. Parfois comparée à la Ligue des droits de l’homme, l’American Civil Liberties Union, dans laquelle militent de nombreux antifascistes, porte ainsi plainte devant les tribunaux si on interdit au Ku Klux Klan ou à des groupuscules nazis de manifester, fût-ce en uniforme, dans des quartiers à majorité noire ou juive (6). Le débat à ce propos oppose donc deux traditions politiques différentes, l’une dominante en France, l’autre aux Etats-Unis, et pas un Noam Chomsky, représentant d’une ultra-gauche dévoyée, face à une France républicaine.
Dans un monde où des cohortes d’intellectuels disciplinés et de médias asservis servent de prêtrise séculière aux puissants, lire Chomsky représente un acte d’autodéfense. Il peut permettre d’éviter les fausses évidences et les indignations sélectives du discours dominant. Mais il enseigne aussi que, pour changer le monde, on doit le comprendre de façon objective et qu’il y a une grande différence entre romantisme révolutionnaire - lequel fait parfois plus de tort que de bien - et critique sociale simultanément radicale et rationnelle. Après des années de désespoir et de résignation, une contestation globale du système capitaliste semble renaître. Elle ne peut que tirer avantage de la combinaison de lucidité, de courage et d’optimisme qui marque l’oeuvre et la vie de Noam Chomsky.
Jean Bricmont.
(5) La version anglaise de ce texte, « Some elementary comments on the rights of freedom of expression », est disponible sur www.zmag.org.
(6) C’est ce qui s’est produit à Skokie (Illinois) en 1978.
Il faut à présent aborder l’« affaire Faurisson », qui alimente les attaques françaises les plus virulentes contre Chomsky. Professeur de littérature à l’université de Lyon, Robert Faurisson fut suspendu de ses fonctions à la fin des années 1970 et poursuivi parce qu’il avait, entre autres, nié l’existence des chambres à gaz pendant la seconde guerre mondiale. Une pétition pour défendre sa liberté d’expression fut signée par plus de cinq cents personnes, dont Chomsky. Pour répondre aux réactions violentes que suscita son geste, Chomsky rédigea alors un petit texte dans lequel il expliquait que reconnaître à une personne le droit d’exprimer ses opinions ne revenait nullement à les partager. Elémentaire aux Etats-Unis, cette distinction parut difficilement compréhensible en France.
Mais Chomsky commit une erreur, la seule dans cette affaire. Il donna son texte à un ami d’alors, Serge Thion, en lui permettant de l’utiliser à sa guise. Or Thion le fit paraître, comme « avis », au début du mémoire publié pour défendre Faurisson. Chomsky n’a cessé de rappeler qu’il n’avait jamais eu l’intention de voir publier son texte à cet endroit et qu’il chercha, mais trop tard, à l’empêcher (5).
Condamner Chomsky dans cette affaire impose, au minimum, de dire ce que l’on réprouve exactement : une erreur tactique ou le principe même de la défense inconditionnelle de la liberté d’expression ? Dans le second cas, il faut alors indiquer que la France ne possède pas, en matière d’expression d’opinions, la tradition libertaire des Etats-Unis. Là-bas, la position de Chomsky ne choque presque personne. Parfois comparée à la Ligue des droits de l’homme, l’American Civil Liberties Union, dans laquelle militent de nombreux antifascistes, porte ainsi plainte devant les tribunaux si on interdit au Ku Klux Klan ou à des groupuscules nazis de manifester, fût-ce en uniforme, dans des quartiers à majorité noire ou juive (6). Le débat à ce propos oppose donc deux traditions politiques différentes, l’une dominante en France, l’autre aux Etats-Unis, et pas un Noam Chomsky, représentant d’une ultra-gauche dévoyée, face à une France républicaine.
Dans un monde où des cohortes d’intellectuels disciplinés et de médias asservis servent de prêtrise séculière aux puissants, lire Chomsky représente un acte d’autodéfense. Il peut permettre d’éviter les fausses évidences et les indignations sélectives du discours dominant. Mais il enseigne aussi que, pour changer le monde, on doit le comprendre de façon objective et qu’il y a une grande différence entre romantisme révolutionnaire - lequel fait parfois plus de tort que de bien - et critique sociale simultanément radicale et rationnelle. Après des années de désespoir et de résignation, une contestation globale du système capitaliste semble renaître. Elle ne peut que tirer avantage de la combinaison de lucidité, de courage et d’optimisme qui marque l’oeuvre et la vie de Noam Chomsky.
Jean Bricmont.
(5) La version anglaise de ce texte, « Some elementary comments on the rights of freedom of expression », est disponible sur www.zmag.org.
(6) C’est ce qui s’est produit à Skokie (Illinois) en 1978.
Re: Révisionnisme d'extrème gauche ?
Quelqu'un a-t-il des infos sur les rapports entre Serge Thion et Noam Chomsky ?
Re: Révisionnisme d'extrème gauche ?
Dans l'article du Monde Diplomatique on peut lire :
"Mais Chomsky commit une erreur, la seule dans cette affaire. Il donna son texte à un ami d’alors, Serge Thion, en lui permettant de l’utiliser à sa guise."
Drôle d'idée de "donner" un texte a un tel personnage... Ceci dit, ce n'est pas parce que l'on a un ami révisionniste qu'on l'est.
Ecrit de Serge Thion...
http://er.users.netlink.co.uk/biblio/thion/thion.htm
article sur Serge Thion :
http://www.amnistia.net/news/articles/negdoss/thiocond/thiocond.htm
"Mais Chomsky commit une erreur, la seule dans cette affaire. Il donna son texte à un ami d’alors, Serge Thion, en lui permettant de l’utiliser à sa guise."
Drôle d'idée de "donner" un texte a un tel personnage... Ceci dit, ce n'est pas parce que l'on a un ami révisionniste qu'on l'est.
Ecrit de Serge Thion...
http://er.users.netlink.co.uk/biblio/thion/thion.htm
article sur Serge Thion :
http://www.amnistia.net/news/articles/negdoss/thiocond/thiocond.htm
Re: Révisionnisme d'extrème gauche ?
Le FN se rend en délégation au spectacle de Dieudonné
LE MONDE | 19.12.06 |
Bruno Gollnisch, le délégué général du FN, et Jany Le Pen, l'épouse du président du Front national, assis dans le carré des VIP tout près de Roland Dumas, ancien ministre des affaires étrangères de François Mitterrand. Le spectacle, lundi 18 décembre au Zénith à Paris, était autant dans la salle que sur la scène. Dieudonné jouait son dernier sketch Dépôt de bilan. L'occasion pour lui de recevoir ses amis. Les anciens comme les nouveaux.
"J'invite Jean-Marie Le Pen à venir me voir au Zénith", avait lancé l'humoriste lors de sa visite aux Bleu-Blanc-Rouge, la fête du FN, samedi 11 novembre. Une main tendue qui se refuse difficilement en cette période électorale lorsque l'on veut dédouaner son parti d'une étiquette de racisme mais qui, en même temps, pouvait alimenter les accusations d'antisémitisme. Un piège que le président du FN a contourné en ne venant pas personnellement au spectacle mais en y envoyant sa femme Jany ainsi qu'une très imposante délégation du parti, trop importante pour tenir dans le carré des VIP.
PARODIE DES DERNIERS JOURS D'HITLER
Au sein de cette délégation se trouvaient Bruno Gollnisch, qui compte parmi les admirateurs de Dieudonné depuis que ce dernier lui a apporté son soutien alors qu'il était accusé de révisionnisme ; Jean-Michel Dubois, ami de M. Le Pen et membre du bureau politique tout comme Eric Pinel, Farid Smahi, ou Eric Iorio, ex-époux de Marine Le Pen.
Les personnalités les plus importantes ont été reçues par Joseph Elise, l'homme de confiance de Dieudonné, et leur ami "Fred", Frédéric Chatillon, ancien responsable du GUD, directeur de Riwal communication, une entreprise qui a participé à la réalisation de la dernière campagne d'affiche frontiste. M. Gollnisch n'a pas manqué de saluer Thierry Meyssan, responsable du Réseau Voltaire, autrefois engagé dans la lutte contre le FN, aujourd'hui accusé d'antisémitisme par d'anciens partenaires. De même a-t-il discuté avec Alain Soral, un écrivain exclu du PCF en 1992 pour, dit l'intéressé, "avoir voulu faire la jonction de tous les patriotes" et qui est aujourd'hui conseiller de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine.
Tout ce petit monde a ri à gorge déployée en entendant Dieudonné parodier les derniers jours d'Hitler dans son bunker, en le voyant mimer un journaliste devenant d'un seul coup affable devant Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), ou en l'entendant évoquer une "hiérarchisation victimaire". Lorsque Dieudonné a revendiqué la "liberté de parole" pour le négationniste Robert Faurisson, la réserve de la salle a été de courte durée. Et l'hilarité a été générale au récit d'une histoire de Toto contestant "l'existence de chambres à air".
Christiane Chombeau
LE MONDE | 19.12.06 |
Bruno Gollnisch, le délégué général du FN, et Jany Le Pen, l'épouse du président du Front national, assis dans le carré des VIP tout près de Roland Dumas, ancien ministre des affaires étrangères de François Mitterrand. Le spectacle, lundi 18 décembre au Zénith à Paris, était autant dans la salle que sur la scène. Dieudonné jouait son dernier sketch Dépôt de bilan. L'occasion pour lui de recevoir ses amis. Les anciens comme les nouveaux.
"J'invite Jean-Marie Le Pen à venir me voir au Zénith", avait lancé l'humoriste lors de sa visite aux Bleu-Blanc-Rouge, la fête du FN, samedi 11 novembre. Une main tendue qui se refuse difficilement en cette période électorale lorsque l'on veut dédouaner son parti d'une étiquette de racisme mais qui, en même temps, pouvait alimenter les accusations d'antisémitisme. Un piège que le président du FN a contourné en ne venant pas personnellement au spectacle mais en y envoyant sa femme Jany ainsi qu'une très imposante délégation du parti, trop importante pour tenir dans le carré des VIP.
PARODIE DES DERNIERS JOURS D'HITLER
Au sein de cette délégation se trouvaient Bruno Gollnisch, qui compte parmi les admirateurs de Dieudonné depuis que ce dernier lui a apporté son soutien alors qu'il était accusé de révisionnisme ; Jean-Michel Dubois, ami de M. Le Pen et membre du bureau politique tout comme Eric Pinel, Farid Smahi, ou Eric Iorio, ex-époux de Marine Le Pen.
Les personnalités les plus importantes ont été reçues par Joseph Elise, l'homme de confiance de Dieudonné, et leur ami "Fred", Frédéric Chatillon, ancien responsable du GUD, directeur de Riwal communication, une entreprise qui a participé à la réalisation de la dernière campagne d'affiche frontiste. M. Gollnisch n'a pas manqué de saluer Thierry Meyssan, responsable du Réseau Voltaire, autrefois engagé dans la lutte contre le FN, aujourd'hui accusé d'antisémitisme par d'anciens partenaires. De même a-t-il discuté avec Alain Soral, un écrivain exclu du PCF en 1992 pour, dit l'intéressé, "avoir voulu faire la jonction de tous les patriotes" et qui est aujourd'hui conseiller de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine.
Tout ce petit monde a ri à gorge déployée en entendant Dieudonné parodier les derniers jours d'Hitler dans son bunker, en le voyant mimer un journaliste devenant d'un seul coup affable devant Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), ou en l'entendant évoquer une "hiérarchisation victimaire". Lorsque Dieudonné a revendiqué la "liberté de parole" pour le négationniste Robert Faurisson, la réserve de la salle a été de courte durée. Et l'hilarité a été générale au récit d'une histoire de Toto contestant "l'existence de chambres à air".
Christiane Chombeau
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