Mon lieutenant
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Mon lieutenant
L'important pour un pirate c'est de bien choisir sa cible. Ni trop gros grosse, ni trop petite, tout est dans la mesure. Je me souviens d'avoir eu un lieutenant, un Angolais, qui à chaque sortie voulait « se farcir » un porte avion. Il y avait paraît il une révolution dans son pays et il se proposait d'y revendre les avions. Il était un peu fou, je l'avais rencontré dans une bouge sordide à Sao Paulo. Il racontait à qui voulait l'entendre, ou non d'ailleurs, qu'il était un assassin et que sa pauvre mère se retournerait dans sa tombe si elle avait bien voulu succomber aux nombreux accouchements dont elle fut « la victime ».
Il me raconta que pour fuir la misère, il s'était embarqué sur un porte-conteneur qui devait le conduire vers un de ces grands ports, toujours gris des pays riches. Rapidement il eut des mots avec son quartier-maître, n'étant pas très porté, ni très habile en conversation, il avait préférait coupé court, et envoyer le fâcheux nourrir les requins. Il s'en était suivit une longue odyssée dont mon Angolais, d'Ulysse n'eût à rougir. Il détacha du bateau une barque de sauvetage et à l'aide de ce frêle esquif réussit, ayant préalablement embarqué nourriture et rhum, à rallier le port de Brest. La solidarité peu commune qui anime les marins de tous pays ayant fait son office, il fut rapidement conduit dans un centre de détention pour immigrés clandestins et reconduit prestement dans son pays d'origine qu'il avait eu tant de mal à quitter.
Là-bas, l'attendait un sort funeste. Les autorité du pays, instruites par l'armateur du cargo, attendaient l'animal de pied ferme. Les dés semblaient jetés et la justice du pays étant des plus expéditive, l'issue était fatale. Heureusement, l'instabilité qui secouait le pays lui sauva la vie. Par erreur ou à dessin, on avait incorporé l'individu au milieu d'un groupe de prisonniers politiques qui devait disparaître certes, mais loin des regards de la foule et des organisations internationales. On sait que les routes de l'Angola ne sont pas des plus sûres, mais ce jour là elles l'étaient d'autant moins qu'une révolution venait d'éclater. Le convoi fût brutalement stoppé entre la capitale et nulle part. Un groupe d'insurgés avait pris d'assaut la colonne afin d'en libérer le beau frère du chef de la guerrilla. Après un combat de courte durée, les loyalistes ayant apparemment plus de considération pour leur vie que pour la justice de leur pays, notre héros échappa à une mort certaine. Il sut même tirer profit avantageusement de la situation, avec son sens inné de l'opportunité, en se déclarant partisan de la première heure et s'attirant par là même la sympathie de ses libérateurs. Alors que jusqu'ici, il avait été des plus discrets sur les raisons de sa condamnation, il devint d'une prolixité empressée. Il expliqua donc que c'est en organisant un attentat contre le président qu'il avait été fait prisonnier, et qu'il aurait eu des témoins à produire, mais que malheureusement ils n'avaient pas survécu à leur arrestation et qu'il était la dernière preuve vivante de ce qu'il avançait. Il mit tant de conviction dans ses propos, que le beau frère lui même le prit en amitié, et que sur le champ il fut nommé administrateur d'une des mines de diamants les plus prolifiques du pays.
Là bas l'opposition qui se dit libérale possède la richesse économique et le gouvernement d'inspiration marxiste détient le pouvoir, les deux partis amassant des fortunes colossales sur fond de guerre civile. Alors que notre ami aurait put envisager l'avenir d'une manière des plus sereine, il fut de nouveau victime de sa nature excessive. Il avait réussi a négocier avec un importateur de diamants d'Anvers la livraison d'un stock n'apparaissant pas dans la comptabilité de la mine. Pour ce faire il avait fait du contrôleur des « ouvriers » son complice. Celui-ci au lieu de remettre directement au comptable les pierre détournées via le rectum ou les dents cariées des employés, confiait le fruit des rapines directement à l'administrateur. L'homme touchant une confortable commission, l'Angolais se croyait à l'abri. Malheureusement, il n'est de combine qui n'ait ses faiblesses. Le comptable fut rapidement troublé par le fait que la fraude avait considérablement diminué. Suspicieux de nature, celui-ci, alla prestement en informer l'administrateur. Ce ne fût certainement pas pour lui la meilleure des solutions, on le retrouva quelques heures plus tard, le crâne éclaté par la porte du coffre fort encore ouvert. Notre ami avait pris la fuite emportant une poignée de diamants et le cheval d'un des gardes de la mine qui avait fait une mauvaise chute. Acculé de tous les côté, ayant des ennemis dans les deux factions, l'aventure angolaise touchait a sa fin pour celui qui allait devenir mon lieutenant, et mon meilleur ami.
à suivre...
Il me raconta que pour fuir la misère, il s'était embarqué sur un porte-conteneur qui devait le conduire vers un de ces grands ports, toujours gris des pays riches. Rapidement il eut des mots avec son quartier-maître, n'étant pas très porté, ni très habile en conversation, il avait préférait coupé court, et envoyer le fâcheux nourrir les requins. Il s'en était suivit une longue odyssée dont mon Angolais, d'Ulysse n'eût à rougir. Il détacha du bateau une barque de sauvetage et à l'aide de ce frêle esquif réussit, ayant préalablement embarqué nourriture et rhum, à rallier le port de Brest. La solidarité peu commune qui anime les marins de tous pays ayant fait son office, il fut rapidement conduit dans un centre de détention pour immigrés clandestins et reconduit prestement dans son pays d'origine qu'il avait eu tant de mal à quitter.
Là-bas, l'attendait un sort funeste. Les autorité du pays, instruites par l'armateur du cargo, attendaient l'animal de pied ferme. Les dés semblaient jetés et la justice du pays étant des plus expéditive, l'issue était fatale. Heureusement, l'instabilité qui secouait le pays lui sauva la vie. Par erreur ou à dessin, on avait incorporé l'individu au milieu d'un groupe de prisonniers politiques qui devait disparaître certes, mais loin des regards de la foule et des organisations internationales. On sait que les routes de l'Angola ne sont pas des plus sûres, mais ce jour là elles l'étaient d'autant moins qu'une révolution venait d'éclater. Le convoi fût brutalement stoppé entre la capitale et nulle part. Un groupe d'insurgés avait pris d'assaut la colonne afin d'en libérer le beau frère du chef de la guerrilla. Après un combat de courte durée, les loyalistes ayant apparemment plus de considération pour leur vie que pour la justice de leur pays, notre héros échappa à une mort certaine. Il sut même tirer profit avantageusement de la situation, avec son sens inné de l'opportunité, en se déclarant partisan de la première heure et s'attirant par là même la sympathie de ses libérateurs. Alors que jusqu'ici, il avait été des plus discrets sur les raisons de sa condamnation, il devint d'une prolixité empressée. Il expliqua donc que c'est en organisant un attentat contre le président qu'il avait été fait prisonnier, et qu'il aurait eu des témoins à produire, mais que malheureusement ils n'avaient pas survécu à leur arrestation et qu'il était la dernière preuve vivante de ce qu'il avançait. Il mit tant de conviction dans ses propos, que le beau frère lui même le prit en amitié, et que sur le champ il fut nommé administrateur d'une des mines de diamants les plus prolifiques du pays.
Là bas l'opposition qui se dit libérale possède la richesse économique et le gouvernement d'inspiration marxiste détient le pouvoir, les deux partis amassant des fortunes colossales sur fond de guerre civile. Alors que notre ami aurait put envisager l'avenir d'une manière des plus sereine, il fut de nouveau victime de sa nature excessive. Il avait réussi a négocier avec un importateur de diamants d'Anvers la livraison d'un stock n'apparaissant pas dans la comptabilité de la mine. Pour ce faire il avait fait du contrôleur des « ouvriers » son complice. Celui-ci au lieu de remettre directement au comptable les pierre détournées via le rectum ou les dents cariées des employés, confiait le fruit des rapines directement à l'administrateur. L'homme touchant une confortable commission, l'Angolais se croyait à l'abri. Malheureusement, il n'est de combine qui n'ait ses faiblesses. Le comptable fut rapidement troublé par le fait que la fraude avait considérablement diminué. Suspicieux de nature, celui-ci, alla prestement en informer l'administrateur. Ce ne fût certainement pas pour lui la meilleure des solutions, on le retrouva quelques heures plus tard, le crâne éclaté par la porte du coffre fort encore ouvert. Notre ami avait pris la fuite emportant une poignée de diamants et le cheval d'un des gardes de la mine qui avait fait une mauvaise chute. Acculé de tous les côté, ayant des ennemis dans les deux factions, l'aventure angolaise touchait a sa fin pour celui qui allait devenir mon lieutenant, et mon meilleur ami.
à suivre...
Christophe- Admin
- Nombre de messages : 289
Age : 48
Localisation : Bourg de Visa
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Mon lieutenant
Il s'en était suivit une longue odyssée dont mon Angolais, d'Ulysse n'eût à rougir.
A part cette lourdeur de merde. C'est du bon et j'ai hate de lire la suite !
Au boulot !
A part cette lourdeur de merde. C'est du bon et j'ai hate de lire la suite !
Au boulot !
Re: Mon lieutenant
Tiens c'est drôle Marion m'avait aussi conseillé de supprimer cette phrase. Moi, je lui trouvais un petit côté désué. Ce qui permetait peut-être d'en savoir un peu plus sur le narrateur. Ou de se faire une idée... car finalement c'est sa façon de s'exprimer qui nous permet de savoir qui il est. Mon capitaine a un style ampoulé, c'est un indice.
Je vois que j'ai raté mon effet, merci pour la critique.
Je vois que j'ai raté mon effet, merci pour la critique.
Christophe- Admin
- Nombre de messages : 289
Age : 48
Localisation : Bourg de Visa
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Mon lieutenant
Moi aussi j'attends la suite (c'est Emeric avec un couteau de cuisine qui m'a menacée...) J'ai donc compris qu'il fallait encourager les écrivains et pas se contenter de les lire et d'apprécier la lecture...
Mélaine- Nombre de messages : 128
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 11/01/2006
Re: Mon lieutenant
Merci pour les encouragements. Te laisses pas intimider par l'afreux, ils casserai pas deux pattes à une mouche...
Christophe- Admin
- Nombre de messages : 289
Age : 48
Localisation : Bourg de Visa
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Mon lieutenant
moi j'aime bien le coup d'Ulysse... c'est lourd c'est clair. Mais j'adhere a la defense de christophe... C'est de parle, c'est comme ca qui parle. Si Christophe contait a voie haute ca passerait nickel (je pense du moins)...
Laurent- Admin
- Nombre de messages : 180
Localisation : Taipei/Toulouse
Date d'inscription : 08/01/2006
Re: Mon lieutenant
Ouah! l'autre, et le suspens, la fermentation, la libre expression de l'artiste sans pression.
Je pourrais d'ailleur répondre simplement: "et vos contributions alors!"
Je pourrais d'ailleur répondre simplement: "et vos contributions alors!"
Christophe- Admin
- Nombre de messages : 289
Age : 48
Localisation : Bourg de Visa
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Mon lieutenant
La mienne avance doucement... Elle est pas encore prête... M'est avis que ce sera pour la fin de semaine.
Re: Mon lieutenant
Ca c'est une bonne nouvelle, j'attend avec l'impatience du dromadaire ton conte de piraterie. Avec la même fébrilité que Marion guette les nouvelles de Laloche sur polar noir c'est peut dire. Je crois que tu t'es fais une fan. Bon, j'ai commencé la suite y'a deux jours mais je suis un peu bloqué. Ne vous impatientez pas (c'est encourageant), ça arrive.
Christophe- Admin
- Nombre de messages : 289
Age : 48
Localisation : Bourg de Visa
Date d'inscription : 09/01/2006
Re: Mon lieutenant
ouais, je suis hyper fébrile comme fille...
Pour le moment, j'ai une phrase pour le conte : "Elle portait son mari au bras gauche", y a plus qu'à inventer tout le reste.
Pour le moment, j'ai une phrase pour le conte : "Elle portait son mari au bras gauche", y a plus qu'à inventer tout le reste.
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
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