Eduardo Mendoza, Le mystère de la crypte ensorcelée
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Eduardo Mendoza, Le mystère de la crypte ensorcelée
Un polar excentrique, à Barcelonne après franco. Des jeunes filles disparaissent inexplicablement d'un pensionnat religieux et réapparaissent quelques jours plus tard sans se souvenir de rien, la police confie l'enquête à un patient d'un asile psychiatrique, amateur de coca-cola. Rapidement l'histoire devient secondaire pour laisser place à l'analyse d'une société qui a du mal à tourner la page. Les dialogues sont savoureux d'un humour noir et décalé, les institution, la classe moyenne, tous sont victime de l'humour décalé de l'auteur...
je ne résiste pas à citer un petit passage, ou un dentiste représentant de la classe moyenne se dévoile aux oreilles du héro:
"Vous êtes un homme. vous me comprendrez.. Les femmes sont ainsi faites : on leur donne tout sur un plateau et elles se plaignent, on leur remonte le ressort et elles se plaignent encore. Toutes les responsabilités nous tombent dessus, nous devons prendre toutes les décisions. Elle jugent! Si ça marche, elles laissent filer ; si ça ne marche pas, on est une chiffe molle. Leurs mères leur ont bourré le crâne de rêves, elles se prennent toutes pour Grace Kelly. Mais je vois bien que vous ne comprenez pas de quoi je parle, vous avez l'air de qui n'a rien à voir avec. Vous semblez appartenir, d'après votre genre, à cette classe bienheureuse qui reçoit, elle aussi, les choses toutes mâchées. Vous n'avez pas à vous faire de souci ; vous n'envoyez vos enfants ni à l'école ni chez le médecin, vous n'avez pas à les habiller ni à les nourrir : vous les lâchez tout nus dans la rue, et qu'ils se débrouillent! Ca revient au même d'en avoir un ou quarante. Vêtus de haillons, entassé, comme des animaux, ils ne vont pas au spectacle et ne distinguent pas un tournedos Rossini d'un rat sauté. Les crises économiques, ça ne vous affecte pas. N'ayant pas de frais, vous pouvez consacrer toutes vos rentrées à entretenir votre déchéance. Qui ira vous demander des comptes? Si vous n'avez pas d'argent, vous faites grève et attendez que l'Etat tire pour vous les marrons du feu. Si vous vous faites vieux, comme vous n'avez pas su faire un sou d'économie, vous vous jetez dans les bras de la Sécurité sociale. Et pendant ce temps-là, qui permet le développement? Qui paie les impôt? Qui maintient l'ordre dans la demeure? Vous ne savez pas? Nous, monsieur, les dentistes."
Le reste est du même acabit, alors si la lecture de Mendoza vous est étrangère n'hésitez pas, jetez vous y, et ne vous étonnez pas si vous êtes surpris seul, à ricaner sur votre fauteuil...
je ne résiste pas à citer un petit passage, ou un dentiste représentant de la classe moyenne se dévoile aux oreilles du héro:
"Vous êtes un homme. vous me comprendrez.. Les femmes sont ainsi faites : on leur donne tout sur un plateau et elles se plaignent, on leur remonte le ressort et elles se plaignent encore. Toutes les responsabilités nous tombent dessus, nous devons prendre toutes les décisions. Elle jugent! Si ça marche, elles laissent filer ; si ça ne marche pas, on est une chiffe molle. Leurs mères leur ont bourré le crâne de rêves, elles se prennent toutes pour Grace Kelly. Mais je vois bien que vous ne comprenez pas de quoi je parle, vous avez l'air de qui n'a rien à voir avec. Vous semblez appartenir, d'après votre genre, à cette classe bienheureuse qui reçoit, elle aussi, les choses toutes mâchées. Vous n'avez pas à vous faire de souci ; vous n'envoyez vos enfants ni à l'école ni chez le médecin, vous n'avez pas à les habiller ni à les nourrir : vous les lâchez tout nus dans la rue, et qu'ils se débrouillent! Ca revient au même d'en avoir un ou quarante. Vêtus de haillons, entassé, comme des animaux, ils ne vont pas au spectacle et ne distinguent pas un tournedos Rossini d'un rat sauté. Les crises économiques, ça ne vous affecte pas. N'ayant pas de frais, vous pouvez consacrer toutes vos rentrées à entretenir votre déchéance. Qui ira vous demander des comptes? Si vous n'avez pas d'argent, vous faites grève et attendez que l'Etat tire pour vous les marrons du feu. Si vous vous faites vieux, comme vous n'avez pas su faire un sou d'économie, vous vous jetez dans les bras de la Sécurité sociale. Et pendant ce temps-là, qui permet le développement? Qui paie les impôt? Qui maintient l'ordre dans la demeure? Vous ne savez pas? Nous, monsieur, les dentistes."
Le reste est du même acabit, alors si la lecture de Mendoza vous est étrangère n'hésitez pas, jetez vous y, et ne vous étonnez pas si vous êtes surpris seul, à ricaner sur votre fauteuil...
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