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Capital humain et Travail :De Paul Lafargue à Alain Bihr

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Message par katie Jeu 17 Avr 2008 - 11:43

Bah bon, vous les connaissez tous, mais au cas ou....

Ecrit au 19ème...

http://sami.is.free.fr/Oeuvres/lafargue_droit_paresse.html

Quelques extraits "Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles, travaillez, travaillez, pour que, devenant plus pauvres, vous ayiez plus de raisons de travailler et d'être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste. Parce que, prêtant l'oreille aux fallacieuses paroles des économistes, les prolétaires se sont livrés corps et âme au vice du travail, ils précipitent la société tout entière dans ces crises industrielles de surproduction qui convulsent l'organisme social. Alors, parce qu'il y a pléthore de marchandises et pénurie d'acheteurs, les ateliers se ferment et la faim cingle les populations ouvrières de son fouet aux mille lanières. Les prolétaires, abrutis par le dogme du travail, ne comprenant pas que le surtravail qu'ils se sont infligé pendant le temps de prétendue prospérité est la cause de leur misère présente, au lieu de courir au grenier à blé et de crier: «Nous avons faim et nous voulons manger ! ... [...] En présence de cette double folie des travailleurs, de se tuer de surtravail et de végéter dans l'abstinence, le grand problème de la production capitaliste n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d'exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factice"

et puis un autre plus contemporain :

http://www.monde-diplomatique.fr/2007/12/BIHR/15426

"Ceux qui désignent la force de travail comme un capital humain entendent ainsi se convaincre, et convaincre les travailleurs salariés, que chacun d’eux posséderait lui aussi, avec sa force de travail, un capital, [...]. Par ce cynisme et cette inconscience, on cherche à convaincre les uns et les autres que, s’ils se trouvent au chômage ou dans la « galère » des emplois précaires, ils ne le doivent qu’à eux-mêmes : c’est qu’ils n’ont pas grand-chose à vendre ou qu’ils ne savent pas le vendre correctement. Se trouvent occultés du même coup toutes les structures qui président à la distribution inégale ou à l’appropriation non moins inégale des ressources matérielles, sociales, culturelles, symboliques dans notre société, qui font que le capital humain d’un jeune des milieux populaires des « cités » aura peu de chances d’équivaloir à celui d’un jeune issu des milieux aisés. [...] Du même coup, on occulte à nouveau les conditions qui, seules, rendent possible le capital : l’exploitation de la force de travail sous forme du salariat, la transformation de la force de travail en marchandise et son présupposé, l’expropriation des travailleurs, leur dépossession des moyens sociaux de production, qui sont pourtant les fruits accumulés de leur propre exploitation. Parler de capital à propos de ce qui est ainsi le contraire même du capital en même temps que son principe générateur, c’est renverser tous les rapports de production capitalistes en les rendant incompréhensibles, c’est mettre le monde à l’envers."

katie

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