Thierry Jonquet - Ils sont votre épouvante...
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Thierry Jonquet - Ils sont votre épouvante...
Je ne sais pas trop quelle était l’intention de Thierry Jonquet en écrivant « Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ».
En tout cas, on peut considérer son choix de point de vue comme une indication.
L’intégrisme islamique, l’acharnement anti-juif, l’inertie de l’éducation nationale, la bêtise de certains profs. Le problème majeur du constat de Thierry Jonquet, c’est qu’il estb simpliste. Pas faux ni raciste, mais réducteur. Il manque quelques composants : l’espoir, la lutte, l’analyse. De ces cités et de ces salles de classe, rien de bon ne surgit. Bien sûr il met un peu de nuance avec un « apprenant » potentiellement différent des autres (intelligent, curieux, posé), mais il ne l’est que pour se faire convertir par l’extrémisme. Tous ces jeunes sont obnubilés par le rap clinquant, la Star Ac et les potins des people. Je n’ai aucune peine à croire que ce soit vrai, mais pourquoi ne présenter que cet aspect ?
Les descrïptions qui prennent le pas sont celles qui reprennent les clichés, rmistes et perfusés d’allocations, rappeurs en survet casquette, l’image est toujours la même. Il y a bien un brave cégétiste qui tente de lutter contre le délabrement de sa cité et une jeune prof naïve mais l’un comme l’autre vont vite baisser les bras.
La présentation des émeutes de 2005 en deux pages est succincte, il manque là aussi d’une approche de fond. L'image de la police par exemple, est bien gentille (on en viendrait presque à pleurer sur la BAC). Les jeunes éléctrocutés dans le transformateur sont un "incident".
Autre problème, l’écriture. Certes on est dans la banlieue, mais était-il nécessaire d’user d’un style appauvri (pas toujours, mais le plus souvent) cherchant à restituer et imiter le parlé jeune de cité ? Argot, abréviation, véner à tous les étages.
Le sens d’un élément a dû m’échapper, ce jeune des beaux quartiers qui vire schizo et décapite une femme... Symbolique ? Contre-poids pour dire que mêmes chez les riches on peut déraper ?
Tout cela donne un sentiment de superficialité.
Il me semble que la dimension critique du roman est sacrément partielle et qu’au final à moins d’avoir un gros minimum de sens critique et de bagage politique, on sort de cette lecture impressionné par le péril intégriste qui menace les juifs (mais pas qu'eux). Et terriblement pessimiste.
Moi aussi, avec le même genre de procédé, je peux vous faire fliper votre race au sujet de l'extinction du polar au profit des thrillers commerciaux.
En tout cas, on peut considérer son choix de point de vue comme une indication.
L’intégrisme islamique, l’acharnement anti-juif, l’inertie de l’éducation nationale, la bêtise de certains profs. Le problème majeur du constat de Thierry Jonquet, c’est qu’il estb simpliste. Pas faux ni raciste, mais réducteur. Il manque quelques composants : l’espoir, la lutte, l’analyse. De ces cités et de ces salles de classe, rien de bon ne surgit. Bien sûr il met un peu de nuance avec un « apprenant » potentiellement différent des autres (intelligent, curieux, posé), mais il ne l’est que pour se faire convertir par l’extrémisme. Tous ces jeunes sont obnubilés par le rap clinquant, la Star Ac et les potins des people. Je n’ai aucune peine à croire que ce soit vrai, mais pourquoi ne présenter que cet aspect ?
Les descrïptions qui prennent le pas sont celles qui reprennent les clichés, rmistes et perfusés d’allocations, rappeurs en survet casquette, l’image est toujours la même. Il y a bien un brave cégétiste qui tente de lutter contre le délabrement de sa cité et une jeune prof naïve mais l’un comme l’autre vont vite baisser les bras.
La présentation des émeutes de 2005 en deux pages est succincte, il manque là aussi d’une approche de fond. L'image de la police par exemple, est bien gentille (on en viendrait presque à pleurer sur la BAC). Les jeunes éléctrocutés dans le transformateur sont un "incident".
Autre problème, l’écriture. Certes on est dans la banlieue, mais était-il nécessaire d’user d’un style appauvri (pas toujours, mais le plus souvent) cherchant à restituer et imiter le parlé jeune de cité ? Argot, abréviation, véner à tous les étages.
Le sens d’un élément a dû m’échapper, ce jeune des beaux quartiers qui vire schizo et décapite une femme... Symbolique ? Contre-poids pour dire que mêmes chez les riches on peut déraper ?
Tout cela donne un sentiment de superficialité.
Il me semble que la dimension critique du roman est sacrément partielle et qu’au final à moins d’avoir un gros minimum de sens critique et de bagage politique, on sort de cette lecture impressionné par le péril intégriste qui menace les juifs (mais pas qu'eux). Et terriblement pessimiste.
Moi aussi, avec le même genre de procédé, je peux vous faire fliper votre race au sujet de l'extinction du polar au profit des thrillers commerciaux.
Dernière édition par Caroline le Jeu 27 Mar 2008 - 15:42, édité 1 fois
Caroline- Nombre de messages : 75
Date d'inscription : 09/10/2006
Re: Thierry Jonquet - Ils sont votre épouvante...
c'est marrant, l'autre jour, j'étais à la super librairie de Toulouse où c'est pas trop grand et où les gens sont gentils et où ça fait plaisir de donner ses sous, et j'ai vu ce livre de Thierry Joncquet, quand j'ai lu le thème du livre, j'ai vite bien tout rangé sur l'étagère et je suis allée vers l'étagère où trônait "le décaméron des femmes", hé bien, je crois que j'ai été inspirée parce que ça m'a beaucoup plu ce décaméron d'urss..
marion- Admin
- Nombre de messages : 339
Date d'inscription : 10/01/2006
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