Franck LEPAGE et ses conférences gesticulées
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Franck LEPAGE et ses conférences gesticulées
Salut, je vous invite à découvrir Franck Lepage, c'est génial ;-).
C'est dommage que l'Ag des Foyers Ruraux soit tombée le même jour que le festival de Théâtre de Ramonville. bref, on a raté du bon ;-)
http://perso.orange.fr/franck.lepage/
C'est dommage que l'Ag des Foyers Ruraux soit tombée le même jour que le festival de Théâtre de Ramonville. bref, on a raté du bon ;-)
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Re: Franck LEPAGE et ses conférences gesticulées
LIEN SOCIAL
Au chapitre des nouveaux mensonges qui permettent de masquer la demande sécuritaire d’ordre et de soumission, l’appel au « lien social » incite à apprendre aux pauvres et aux jeunes à bien se tenir, à « jouer le jeu » et à limiter leur rébellion malgré leur absence de perspective de travail et d’avenir. Il n’existe pas de société sans lien social, mais des sociétés où l’on réprime le lien politique. Le seul lien qui fasse société est une discussion conflictuelle sur l’intérêt général, pas une pacification généralisée des rapports sociaux de domination. L’épouvantail de la désagrégation du lien social masque l’absence d’intégration par un salariat systématiquement attaqué. Il faut désormais adhérer à la société de marché plutôt que de viser un idéal d’émancipation et de changement. S’insérer en silence plutôt que de s’intégrer par la participation au conflit sur la redistribution du travail. L’absence de conflictualité, écrasée par le discours sur la cohésion sociale est bien plus dangereuse pour la démocratie que les conflits autour du travail. Or les pauvres sont au contraire sur-intégrés par un modèle terroriste de consommation à laquelle leurs revenus ne leur permettent pas de prétendre. Qui est le plus nuisible pour le lien social sur un quartier ? Le jeune désoeuvré ou la patron de Michelin qui licencie 7.000 ouvriers et détruit 7.000 familles au plus fort de ses bénéfices boursiers ? Qui triche ? Qui joue le jeu ? Qui accepte la règle et qui la détourne ? Si le lien social est un ensemble de règles et de contraintes acceptées au nom de l’intérêt général, le rappel à la règle, sermonné par nos vertueuses associations socioéducatives au nom de la citoyenneté (droits et devoirs) semble curieusement ne s’adresser qu’aux pauvres ! Comme le proposait le philosophe Jankélévitch : « je serai toujours le gardien de tes droits, jamais le flic de tes devoirs ».
Exercice de traduction.
Les associations doivent mobiliser les énergies citoyennes pour la réparation du lien social mis en danger par les incivilités.
Les nouveaux alliés de la domination doivent faire taire la colère des victimes du libéralisme en leur faisant abandonner leurs droits et se soumettre à des devoirs sans contrepartie.
Au chapitre des nouveaux mensonges qui permettent de masquer la demande sécuritaire d’ordre et de soumission, l’appel au « lien social » incite à apprendre aux pauvres et aux jeunes à bien se tenir, à « jouer le jeu » et à limiter leur rébellion malgré leur absence de perspective de travail et d’avenir. Il n’existe pas de société sans lien social, mais des sociétés où l’on réprime le lien politique. Le seul lien qui fasse société est une discussion conflictuelle sur l’intérêt général, pas une pacification généralisée des rapports sociaux de domination. L’épouvantail de la désagrégation du lien social masque l’absence d’intégration par un salariat systématiquement attaqué. Il faut désormais adhérer à la société de marché plutôt que de viser un idéal d’émancipation et de changement. S’insérer en silence plutôt que de s’intégrer par la participation au conflit sur la redistribution du travail. L’absence de conflictualité, écrasée par le discours sur la cohésion sociale est bien plus dangereuse pour la démocratie que les conflits autour du travail. Or les pauvres sont au contraire sur-intégrés par un modèle terroriste de consommation à laquelle leurs revenus ne leur permettent pas de prétendre. Qui est le plus nuisible pour le lien social sur un quartier ? Le jeune désoeuvré ou la patron de Michelin qui licencie 7.000 ouvriers et détruit 7.000 familles au plus fort de ses bénéfices boursiers ? Qui triche ? Qui joue le jeu ? Qui accepte la règle et qui la détourne ? Si le lien social est un ensemble de règles et de contraintes acceptées au nom de l’intérêt général, le rappel à la règle, sermonné par nos vertueuses associations socioéducatives au nom de la citoyenneté (droits et devoirs) semble curieusement ne s’adresser qu’aux pauvres ! Comme le proposait le philosophe Jankélévitch : « je serai toujours le gardien de tes droits, jamais le flic de tes devoirs ».
Exercice de traduction.
Les associations doivent mobiliser les énergies citoyennes pour la réparation du lien social mis en danger par les incivilités.
Les nouveaux alliés de la domination doivent faire taire la colère des victimes du libéralisme en leur faisant abandonner leurs droits et se soumettre à des devoirs sans contrepartie.
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