A la recherche du Thym perdu
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A la recherche du Thym perdu
A la recherche du thym perdu.
Perds pas ton thym, Farigoule ! me répéte continuellememps, mon patron, un maître-condimenteur, Romarin Laurier. C'est pas que je cherche volontairement à le perdre mais je manque toujours de thym pour compléter mes oeuvres-d'hors. C'est que je suis cuisinier champêtre dans un resto-rang du rang nord, au nord du rang sud.
Duremps la guerre, j'avais été cuistot maritime au chic resto-bord Chèpe Ierre. Spécialité: barbotte au babeurre. Dans ce temps-là, la vie était simple parce que j'avais tout mon thym. Le poisson au bab'heure, ça cuit lentememps: ça me laissait le loisir de prendre mon thym dans les chemps.
Aujourd'hui, néanmoins (bouches en plus), c'est différemps: le client soupe-au-lait du resto-remps réclame sa soupe au serpolet en faisant moult thymtamarre. Je lui dis "Thym, ta soupe!". Malgré sa myopie, il voit bien que les lentilles ont été fumées sans thym. Comment s'appelle ce client déjà ? Ah oui, Souanne, ou quelque chose comme ça. Un type ennuyeux.
Si le patron me tape un peu sur les nerfs, sa fille par contre, Marjolaine Laurier, me plait bien. J'aime son thym, pâle. Avec elle, je prends tout mon thym. Je lui prépare des bouquets garnis que je lui offre le soir venu. Et la nuit, le mathym, le midi, l'apprêt-midi, négligeant la soupe au serpolait de mon client soupaulet. Et nous faisons l'âme-ours: sans vêtememps sous une peau laire, nous nous désâmons. Au grand dam du patron. Car sa grande dame et lui ne se désâment plus depuis belle lurette.
Au fait, parlant de lurette, je cherche à en acquérir une depuis longtemps. Pourquoi ? Mais pour retrouver le thym perdu, pardi ! Mais personne n'en possède, de lurette. Ni de laide, ni de belle.
"S'il-te-plaît, dessine-moi une lurette !". J'ai devant moi la plus étrange petite chose blonde qu'on puisse imaginer dans le désert. Mais je ne suis pas dans le désert. Je suis dans un pré. Je regarde la chose et je lui dis: "ben je sais pas dessiner, et puis une lurette, je sais pas comment c'est fait. Et puis d'où tu viens, toi ?".
Ignorant ma question, la chose me répète de lui dessiner une lurette. Alors je lui dessine n'importe quoi. Mais même ça je n'arrive pas à représenter comme il faut et la chose n'est pas satisfaite. Je la prends par la mhym (organe de promenade des choses) et l'amène voir Marjolaine, elle saura quoi faire, elle.
En voyant la chose, Marjolaine s'est exclamé: "Thymthym!".
C'est alors que je me suis endormi, mettant fhym à mes rêveries.
Farigoule
Perds pas ton thym, Farigoule ! me répéte continuellememps, mon patron, un maître-condimenteur, Romarin Laurier. C'est pas que je cherche volontairement à le perdre mais je manque toujours de thym pour compléter mes oeuvres-d'hors. C'est que je suis cuisinier champêtre dans un resto-rang du rang nord, au nord du rang sud.
Duremps la guerre, j'avais été cuistot maritime au chic resto-bord Chèpe Ierre. Spécialité: barbotte au babeurre. Dans ce temps-là, la vie était simple parce que j'avais tout mon thym. Le poisson au bab'heure, ça cuit lentememps: ça me laissait le loisir de prendre mon thym dans les chemps.
Aujourd'hui, néanmoins (bouches en plus), c'est différemps: le client soupe-au-lait du resto-remps réclame sa soupe au serpolet en faisant moult thymtamarre. Je lui dis "Thym, ta soupe!". Malgré sa myopie, il voit bien que les lentilles ont été fumées sans thym. Comment s'appelle ce client déjà ? Ah oui, Souanne, ou quelque chose comme ça. Un type ennuyeux.
Si le patron me tape un peu sur les nerfs, sa fille par contre, Marjolaine Laurier, me plait bien. J'aime son thym, pâle. Avec elle, je prends tout mon thym. Je lui prépare des bouquets garnis que je lui offre le soir venu. Et la nuit, le mathym, le midi, l'apprêt-midi, négligeant la soupe au serpolait de mon client soupaulet. Et nous faisons l'âme-ours: sans vêtememps sous une peau laire, nous nous désâmons. Au grand dam du patron. Car sa grande dame et lui ne se désâment plus depuis belle lurette.
Au fait, parlant de lurette, je cherche à en acquérir une depuis longtemps. Pourquoi ? Mais pour retrouver le thym perdu, pardi ! Mais personne n'en possède, de lurette. Ni de laide, ni de belle.
"S'il-te-plaît, dessine-moi une lurette !". J'ai devant moi la plus étrange petite chose blonde qu'on puisse imaginer dans le désert. Mais je ne suis pas dans le désert. Je suis dans un pré. Je regarde la chose et je lui dis: "ben je sais pas dessiner, et puis une lurette, je sais pas comment c'est fait. Et puis d'où tu viens, toi ?".
Ignorant ma question, la chose me répète de lui dessiner une lurette. Alors je lui dessine n'importe quoi. Mais même ça je n'arrive pas à représenter comme il faut et la chose n'est pas satisfaite. Je la prends par la mhym (organe de promenade des choses) et l'amène voir Marjolaine, elle saura quoi faire, elle.
En voyant la chose, Marjolaine s'est exclamé: "Thymthym!".
C'est alors que je me suis endormi, mettant fhym à mes rêveries.
Farigoule
katie- Nombre de messages : 79
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Date d'inscription : 09/12/2006
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