La prose poétique du jour, hop hop !
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La prose poétique du jour, hop hop !
"Ils abattaient les arbres sans considération. Les machines
expédiaient la manoeuvre. Les forêts perdaient leur majesté,
laissant à nu les basses végétations.
Chaque matin, mon lavabo s'assombrit. A peine suis-je à me
coiffer que je sens une fatalité m'empoigner. Les racines se
fragilisent, le visage s'arrondit."
Le siphon absorbe la décrépitude ; la Terre rote sur elle-même
Antonio Rodriguez, Saveurs du réel, Editions Empreintes, 2006
PS : mmmh, ça compte comme si j'avais un truc à dire, une citation, hein, dis, lorenzo, dis, dis ?
expédiaient la manoeuvre. Les forêts perdaient leur majesté,
laissant à nu les basses végétations.
Chaque matin, mon lavabo s'assombrit. A peine suis-je à me
coiffer que je sens une fatalité m'empoigner. Les racines se
fragilisent, le visage s'arrondit."
Le siphon absorbe la décrépitude ; la Terre rote sur elle-même
Antonio Rodriguez, Saveurs du réel, Editions Empreintes, 2006
PS : mmmh, ça compte comme si j'avais un truc à dire, une citation, hein, dis, lorenzo, dis, dis ?
katie- Nombre de messages : 79
Age : 51
Date d'inscription : 09/12/2006
Re: La prose poétique du jour, hop hop !
Je suis encore désolé Katie pour mon manque de classe, d'autant plus, et tu le sais bien, que c'était pas dans ce sens que je le disais...
El Lorenzo- Nombre de messages : 404
Age : 54
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 17/10/2006
Re: La prose poétique du jour, hop hop !
Je serai magnanime....
Les nobles héroïnes de notre espèce sont habituées à endurer sans murmure des souffrances indicibles
Les nobles héroïnes de notre espèce sont habituées à endurer sans murmure des souffrances indicibles
katie- Nombre de messages : 79
Age : 51
Date d'inscription : 09/12/2006
"Je revendique tous les pouvoirs du faible..."
"Je revendique tous les pouvoirs du faible
disait-il
l'art de marcher pieds nus devant les princes
et de cracher sur leurs chaussures
l'art de commettre les délits du rêves
et de passer par les trous du langage
l'art de jeter les mots
contre la vitre aveugle
l'art de passer à la haine et à l'oubli
les menottes du refus
Je regarde droit dans les yeux
le colosse de l'orage
et si la foudre me traverse
je renais chant
aux lèvres de mon fils."
Jean Pierre Siméon, extrait de "Sans frontières fixes"
Poèmes pour grandir, Cheyne éditeur - 2001
disait-il
l'art de marcher pieds nus devant les princes
et de cracher sur leurs chaussures
l'art de commettre les délits du rêves
et de passer par les trous du langage
l'art de jeter les mots
contre la vitre aveugle
l'art de passer à la haine et à l'oubli
les menottes du refus
Je regarde droit dans les yeux
le colosse de l'orage
et si la foudre me traverse
je renais chant
aux lèvres de mon fils."
Jean Pierre Siméon, extrait de "Sans frontières fixes"
Poèmes pour grandir, Cheyne éditeur - 2001
katie- Nombre de messages : 79
Age : 51
Date d'inscription : 09/12/2006
Re: La prose poétique du jour, hop hop !
Je me souviens de ce recueil, très bon.
Senghor aurais 100 ans aujourd'hui.
Départ
Je suis parti
Par les chemins bordés de rosée
Où piaillait le soleil.
Je suis parti
Loin des jours croupissants
Et des carcans,
Vomissant des laideurs
A pleine gueule.
Je suis parti
Pour d’étranges voyages,
Léger et nu,
Sans bâton ni besace,
Sans but.
Je suis parti
Pour toujours
Sans pensée de retour.
Vendez tous mes troupeaux,
Mais pas les bergers avec.
Je suis parti
Vers des pays bleus,
Vers des pays larges,
Vers des pays de passion tourmentés de tornades,
Vers des pays gras et juteux.
Je suis parti pour toujours.
Sans pensée de retour.
Vendez tous mes bijoux.
Senghor
Senghor aurais 100 ans aujourd'hui.
Départ
Je suis parti
Par les chemins bordés de rosée
Où piaillait le soleil.
Je suis parti
Loin des jours croupissants
Et des carcans,
Vomissant des laideurs
A pleine gueule.
Je suis parti
Pour d’étranges voyages,
Léger et nu,
Sans bâton ni besace,
Sans but.
Je suis parti
Pour toujours
Sans pensée de retour.
Vendez tous mes troupeaux,
Mais pas les bergers avec.
Je suis parti
Vers des pays bleus,
Vers des pays larges,
Vers des pays de passion tourmentés de tornades,
Vers des pays gras et juteux.
Je suis parti pour toujours.
Sans pensée de retour.
Vendez tous mes bijoux.
Senghor
Pour dormir à l'envers
Pour dormir à l'envers
Il faut retourner ses poches
Et s'allonger sous un chêne
Comme une chèvre
L'arbre vous aspire assez fort
S'il vous aime assez bien
Et vous vous retrouvez plaqué dans les feuilles
En milliers d'effigies dissemblables
Absolument fidèles
Paul Vincesini
Il faut retourner ses poches
Et s'allonger sous un chêne
Comme une chèvre
L'arbre vous aspire assez fort
S'il vous aime assez bien
Et vous vous retrouvez plaqué dans les feuilles
En milliers d'effigies dissemblables
Absolument fidèles
Paul Vincesini
katie- Nombre de messages : 79
Age : 51
Date d'inscription : 09/12/2006
Tard dans la Vie
Je suis dur
Je suis tendre
Et j'ai perdu mon temps
A rêver sans dormir
A dormir en marchant
Partout où j'ai passé
J'ai trouvé mon absence
Je ne suis nulle part
Excepté le néant
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
A la place ou la foudre a frappé trop souvent
Un coeur ou chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement.
Pierre Reverdy, Tard dans la vie, extrait de "La liberté des mers",
Editions Maeght, 1959.
Je suis tendre
Et j'ai perdu mon temps
A rêver sans dormir
A dormir en marchant
Partout où j'ai passé
J'ai trouvé mon absence
Je ne suis nulle part
Excepté le néant
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
A la place ou la foudre a frappé trop souvent
Un coeur ou chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement.
Pierre Reverdy, Tard dans la vie, extrait de "La liberté des mers",
Editions Maeght, 1959.
katie- Nombre de messages : 79
Age : 51
Date d'inscription : 09/12/2006
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