La Ligue

Puisque vous en êtes aux daubes à ne pas aller voir, je saute sur l’occasion pour vous parler d’une grande BD qui a accouché, une fois n’est pas coutume, sur l’une des plus grosses merdes cinématographiques de ce début de siècle : La ligue des Gentlemens extraordinaires.

Encore une fois cette BD ne se distingue pas par ça grande qualité graphique, même si je ne me lasse pas d’admirer un Nautilus sur lequel notre Nemo n’aurait sûrement pas craché. Moi j’aime bien les graphismes de Kevin O’Neill qui ont un style un peu griffonné mais bon c’est vrai que c’est pas du grand art. Au scénario un certain Alan MOORE… Pour ce a qui ce nom n’énonce rien, prenez une petite boite, enfermez-y un Trondhein, un Jodorowsky, un Bilal et un Hergé. Saupoudrez avec tout ce que vous connaissez comme auteur jeunesse et frisson. Pressez, comprimez et ce qui sort c’est à peine une crotte de nez de M. Alan MOORE !!! Le Monsieur est un monstre des Comics, au bas mot il s’est attaqué a Superman, Batman, Green Lanterne, Wonderwoman, Les 4 fantastiques, Spawn (dont je vous conseille le Violator)... Il est considéré comme ayant révolutionné le style dans les années 70-80. Dans un genre plus anglais il a aussi sorti quelques grosses BD comme « From Hell » sur Jack l’éventreur que connaissent peut être RV et Mric. C’est dans cette dernière catégorie que viens jouer la Ligue.

Début xx siècle l’Empire Britannique est assaillit de toute part par des forces qui nécessite l’interventions d’unités très spéciales… Mlle Wilhelmina Murray est donc chargée de mettre sur pied une équipe de choc. Oh Joie de trouver ou de retrouver les personnages de cette équipe de super héros… Un Nemo revisité et mis au goût Indien mais toujours aussi antisocial. Un Allan Quatermain opiomane avec son gros fusil. Hawley Griffin l’homme invisible titillé du glandu. Le docteur Jeckyll toujours aussi perdu et enfin M. Hyde qui apprend peu a peu a parler. Les personnages secondaires vous réchaufferont eux aussi le cœur et c’est avec plaisir que vous retrouverez les gros méchants. Le premier épisode se déroule dans une Londres lourde, dense, industrielle. Pour le coup les dessins de O’Neil servent à merveille l’atmosphère et on s’attend à voir sortir tout naturellement un profond, ou pourquoi pas le Grand Cthulhu lui-même… Le scénario tiens la route avec des rebondissements et tout le tatsouin. La présentation est chiadée en petit épisode avec des intros et des fins de chapitres comme si cela sortait de journaux hebdomadaires, c’est un petit détail mais je trouve que ça donne un petit quelque chose en plus bien sympathique.

Je ne parlerai que peu du second épisode que je considère comme l’une de mes meilleures BD. Hommage vibrant au grand Herbert George WELLS. Moore revisite la Guerre des Mondes sans changer un iota l’histoire, mais en la justifiant à sa sauce. Sûrement la meilleure transcription de cette œuvre tout support confondu. Ici nos héros sont plus affinés, la ligue est déjà constituée et on rentre directement dans le vif du sujet…

A la fin de ce second tome, il est marqué entracte, mais vue le nombre de morts je ne vois pas bien comment il va rebondir… à suivre donc.
Cette BD est aussi l'occasion pour moi de vous dire tout le mal que je pense de cet enculé d'avocat de Charlie Hebdo qui ce la pète, genre grand ponte, parce que Mr sort une BD. Et que M. considère "…la Bd comme une spécificité Franco-Belge…" CONNARD !!!