La Bavure.
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La Bavure.
Ce n'est pas un article sur la Biélorussie où les opposant au régime continuent de manifester (ils viennent d'ailleurs de recevoir le soutient orale de l'Europe et des Etats-Unis d’Amérique), mais deux extraits d'articles de Libération (du mardi 21 mars 2006) sur la manifestation anti-CPE de Paris, le tabassage d’un syndicaliste et la réaction du ministère de l’intérieur.
Samedi soir, Cyril est arrivé place de la Nation, dans le cortège Solidaires, l'un des derniers de la manif. C'est vers 20 h 30, après les premiers tirs de gaz lacrymogènes, que les cordons de CRS commencent leur progression sur la place pour repousser les «groupes violents». Les manifestants sont encore très nombreux. Les témoins ne manquent pas. Les photographes non plus. Sur le terre-plein central, l'un d'eux, Alexandre Tsitouridis, voit un groupe de CRS resté en retrait. Deux hommes leur font face. Cyril est l'un d'eux. «Je l'ai vu assis devant les CRS, pacifique, raconte Alexandre Tsitouridis. Je ne sais pas ce qui lui passait par la tête. J'ai eu l'impression qu'il allait se relever. Les CRS sont autour de lui. Je ne le vois plus. L'image d'après, il est par terre.» Bruno Stevens, photographe lui aussi, est à dix mètres. «Devant l'arrivée des CRS, les gens s'éloignaient en éventail, explique-t-il. Lui a été attrapé. Il était plus lent. Il a pris un coup direct à la tête. Il s'est effondré comme une masse. Ils ont continué à le frapper alors qu'il était au sol. Mais vraiment fort ! Je me suis approché pour dire aux policiers : "Mais vous ne voyez pas qu'il est inconscient !"» «J'ai vu un CRS sortir du peloton, l'attraper et le mettre dans le cercle, confirme Pascal Charles, d'un collectif antirépression. Les CRS se faisaient caillasser en même temps qu'ils tapaient. J'ai eu l'impression qu'ils le piétinaient. Lorsqu'ils se sont éloignés, j'ai cru qu'ils laissaient un sac derrière eux.»
Manifestants et photographes s'approchent. «A un moment, on a cru qu'il était mort. Il avait un hématome sous l'oeil droit. Sa tête avait pris le volume d'un ballon de rugby.» Bruno Stevens remarque ses lunettes, son discman éclaté par terre. Une oreillette aussi qui lui est restée accrochée à l'oreille. «Je n'ai pas vu le point de départ, mais il n'avait rien en main et il n'était pas masqué.» Les photographes ont l'heure de leurs clichés. Le tabassage a eu lieu à 20 h 51. Les secours, appelés par les manifestants, sont arrivés à 21 h 07. Cyril est parvenu à bouger légèrement les pieds avant de sombrer dans le coma.
Embarras au sommet de l'Etat. Interrogé sur le sort du syndicaliste dans le coma, le ministère de l'Intérieur, d'habitude très prolixe, a renvoyé hier la presse sur les services de la préfecture de police de Paris.
Signe que le gouvernement n'était pas prêt à communiquer sur la bavure, qu'il tentait d'ailleurs de minimiser, hier. «Il s'agit d'un mec bourré avec deux grammes d'alcool dans le sang, qui, soit s'est frappé tout seul, soit s'est pris un coup dans les échauffourées», expliquait une source gouvernementale.
Je suis d’autre part en train de recenser les comparutions immédiates suite à ces manifestations… Il y en a un paquet… des plus ou moins drôles… comme par exemple deux lycéens condamnés à 1 mois de prison avec sursis et des heures de TIG, l’un pour avoir volé la matraque d’un CRS l’autre pour recel de matraque de CRS !!!
Samedi soir, Cyril est arrivé place de la Nation, dans le cortège Solidaires, l'un des derniers de la manif. C'est vers 20 h 30, après les premiers tirs de gaz lacrymogènes, que les cordons de CRS commencent leur progression sur la place pour repousser les «groupes violents». Les manifestants sont encore très nombreux. Les témoins ne manquent pas. Les photographes non plus. Sur le terre-plein central, l'un d'eux, Alexandre Tsitouridis, voit un groupe de CRS resté en retrait. Deux hommes leur font face. Cyril est l'un d'eux. «Je l'ai vu assis devant les CRS, pacifique, raconte Alexandre Tsitouridis. Je ne sais pas ce qui lui passait par la tête. J'ai eu l'impression qu'il allait se relever. Les CRS sont autour de lui. Je ne le vois plus. L'image d'après, il est par terre.» Bruno Stevens, photographe lui aussi, est à dix mètres. «Devant l'arrivée des CRS, les gens s'éloignaient en éventail, explique-t-il. Lui a été attrapé. Il était plus lent. Il a pris un coup direct à la tête. Il s'est effondré comme une masse. Ils ont continué à le frapper alors qu'il était au sol. Mais vraiment fort ! Je me suis approché pour dire aux policiers : "Mais vous ne voyez pas qu'il est inconscient !"» «J'ai vu un CRS sortir du peloton, l'attraper et le mettre dans le cercle, confirme Pascal Charles, d'un collectif antirépression. Les CRS se faisaient caillasser en même temps qu'ils tapaient. J'ai eu l'impression qu'ils le piétinaient. Lorsqu'ils se sont éloignés, j'ai cru qu'ils laissaient un sac derrière eux.»
Manifestants et photographes s'approchent. «A un moment, on a cru qu'il était mort. Il avait un hématome sous l'oeil droit. Sa tête avait pris le volume d'un ballon de rugby.» Bruno Stevens remarque ses lunettes, son discman éclaté par terre. Une oreillette aussi qui lui est restée accrochée à l'oreille. «Je n'ai pas vu le point de départ, mais il n'avait rien en main et il n'était pas masqué.» Les photographes ont l'heure de leurs clichés. Le tabassage a eu lieu à 20 h 51. Les secours, appelés par les manifestants, sont arrivés à 21 h 07. Cyril est parvenu à bouger légèrement les pieds avant de sombrer dans le coma.
Embarras au sommet de l'Etat. Interrogé sur le sort du syndicaliste dans le coma, le ministère de l'Intérieur, d'habitude très prolixe, a renvoyé hier la presse sur les services de la préfecture de police de Paris.
Signe que le gouvernement n'était pas prêt à communiquer sur la bavure, qu'il tentait d'ailleurs de minimiser, hier. «Il s'agit d'un mec bourré avec deux grammes d'alcool dans le sang, qui, soit s'est frappé tout seul, soit s'est pris un coup dans les échauffourées», expliquait une source gouvernementale.
Je suis d’autre part en train de recenser les comparutions immédiates suite à ces manifestations… Il y en a un paquet… des plus ou moins drôles… comme par exemple deux lycéens condamnés à 1 mois de prison avec sursis et des heures de TIG, l’un pour avoir volé la matraque d’un CRS l’autre pour recel de matraque de CRS !!!
Re: La Bavure.
Le gouvernement vient de déclarer aujourd'hui qu'il n'y avait pas eu de bavure dans "l'affaire Cyril Férez" et que les CRS avait eu affaire a un homme en état d'ébriété avancé.
La preuve il est dans le coma... éthylique ?
La preuve il est dans le coma... éthylique ?
Re: La Bavure.
Fais gaffe avec des blagues comme ça tu vas finir dans les colonnes du Canard.
Sinon sur l'affaire, de ce que j'en ai entendu personne ne sait vraiment. Les témoignages semblent à priori contradictoire et y'cette vidéo. Peut être que vous pourrez voir les images à la télé.
Au risque de vous choquer je laisse aux crs la présomption d'innocence, je pourrai même aller plus loin, si ça se trouve ils voulaient le protéger des jets de pierres. Les crs sont peut être simples mais leurs supérieurs savent le risque qu'une bavure peut engendrer. J'attend donc que le messieur se réveille (si ça arrive un jour) et que la justice humaine face son affaire.
Sinon sur l'affaire, de ce que j'en ai entendu personne ne sait vraiment. Les témoignages semblent à priori contradictoire et y'cette vidéo. Peut être que vous pourrez voir les images à la télé.
Au risque de vous choquer je laisse aux crs la présomption d'innocence, je pourrai même aller plus loin, si ça se trouve ils voulaient le protéger des jets de pierres. Les crs sont peut être simples mais leurs supérieurs savent le risque qu'une bavure peut engendrer. J'attend donc que le messieur se réveille (si ça arrive un jour) et que la justice humaine face son affaire.
manu- Admin
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Date d'inscription : 07/02/2006
Re: La Bavure.
Oui c'est vrais un CRS ça ne s'énerve jamais et les journalistes qui ont vu la chose sont des menteurs manipulés par des groupuscule d'extrême gauche.
La vidéo montrant le tabassage a fait l'objet d'une annonce AFP où les gens qui la détiennent ont rappellés aux chaînes de télévision qu'ils tenaient les bandes à leur disposition.
La justice humaine fera "son affaire" avec l'enquête de l'IGS.
Et hum où a tu entendus que personne ne sait vraiment ce qui s'est passé ???
A France Inter ?
La vidéo montrant le tabassage a fait l'objet d'une annonce AFP où les gens qui la détiennent ont rappellés aux chaînes de télévision qu'ils tenaient les bandes à leur disposition.
La justice humaine fera "son affaire" avec l'enquête de l'IGS.
Et hum où a tu entendus que personne ne sait vraiment ce qui s'est passé ???
A France Inter ?
Re: La Bavure.
Que les journalistes soit des menteurs manipulés par des groupes d'extrêmes gauches, ça pourrai être marrant.
La fameuse vidéo à été effectivement donné à l'igs.
Quant à savoir ce qui c'est réellement passé j'ai put entendre le témoignage du prof d'histoire ce matin, il avait l'air sur de lui : c'est une bavure avec coups volontaires. Ma chère France inter n'as jamais affirmé que personne ne savait le fin mot de l'histoire. Mais elle m'a par contre donné plusieurs son de cloches ce qui me fait dire que personne ne sait. Je suppose que les crs qui sont intervenu sont au courant.
D'ailleurs c'est marrant cette histoire à permis aux journalistes de créer une nouvelle expression(enfin pour moi). La première phrase du 13h de Fr int à été "...on s'oriente vers une Bavure involontaire". Là je trouve qu'on fait fort. Le concept de "bavure involontaire"! Je dois avouer que je n'y avait jamais songé. "oui on l'a piétiné mais c'est pas notre faute on courait ", ça peut faire de belle plaidoirie. Tenez-moi au courant si vous l'entendez dans vos jt, ça m'intéresse de voir comment
La fameuse vidéo à été effectivement donné à l'igs.
Quant à savoir ce qui c'est réellement passé j'ai put entendre le témoignage du prof d'histoire ce matin, il avait l'air sur de lui : c'est une bavure avec coups volontaires. Ma chère France inter n'as jamais affirmé que personne ne savait le fin mot de l'histoire. Mais elle m'a par contre donné plusieurs son de cloches ce qui me fait dire que personne ne sait. Je suppose que les crs qui sont intervenu sont au courant.
D'ailleurs c'est marrant cette histoire à permis aux journalistes de créer une nouvelle expression(enfin pour moi). La première phrase du 13h de Fr int à été "...on s'oriente vers une Bavure involontaire". Là je trouve qu'on fait fort. Le concept de "bavure involontaire"! Je dois avouer que je n'y avait jamais songé. "oui on l'a piétiné mais c'est pas notre faute on courait ", ça peut faire de belle plaidoirie. Tenez-moi au courant si vous l'entendez dans vos jt, ça m'intéresse de voir comment
manu- Admin
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